Relance verte à Montréal, des exemples concrets pour illustrer le Plan climat
Relance verte à Montréal, des exemples concrets pour illustrer le Plan climat

Afin d’éviter une augmentation de la fréquence des catastrophes climatiques, dont beaucoup découlent de la hausse de la température mondiale, Montréal a établi un plan pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Plus précisément, le plan se décline en 46 mesures organisées sous 5 chantiers et dont l’objectif central est 55% de réduction des GES d’ici 2030. Voici 5 exemples d’initiatives reliées aux mesures phares du plan.
1. Repenser le transport de marchandises // Projet Colibri
Les changements de comportements pour atteindre les objectifs fixés doivent passer par la sensibilisation et l’engagement des citoyens et citoyennes. Dans le but de créer du capital social entre ses habitants et habitantes, Montréal souhaite encourager des projets d’innovation sociale tel que le Projet Colibri.
Ce projet de livraison urbaine écologique, qui a débuté en 2019 grâce à un partenariat avec Jalon, consiste à ce que des camions de partenaires déposent leurs colis dans un lieu central et que la distance qui reste (le fameux dernier kilomètre) soit parcourue par des livreurs ou livreuses en vélos cargos électriques. Cet espace a aussi pour but d’être un pôle d’expérimentation afin de trouver d’autres stratégies de transport de marchandises qui réduisent la congestion, la pollution et les coûts. Celles-ci devront sûrement être plus à l’échelle humaine, et donc aussi plus résilientes.
2. Accélérer l’adoption de modes de transport plus durables // Eva Coop
Un transport plus durable veut tout simplement dire transport en commun ou transport actif tel que la marche ou le vélo, ainsi que l’électrification des moyens de transport disponibles. Cela inclut aussi les taxis, qui sont une option complémentaire au réseau existant de transport communal, et dont la disponibilité et l’abordabilité sont des facteurs qui peuvent inciter les particuliers à délaisser leur voiture privée. À savoir qu’en 2015, 40% des émissions de GES au Québec venaient du secteur du transport.
Récemment, une entreprise collective a fait son apparition à Montréal et quelques autres villes du Québec, il s’agit d’Eva. C’est une application de transport de personnes très similaire à Uber. Par contre, Eva se veut être une coopérative de solidarité décentralisée, qui bénéficie autant les passagers ou passagères que les conducteurs ou conductrices en générant des surplus qui sont redistribués entre les membres de la coopérative. Grâce à un partenariat avec CHK PLZ établi durant la pandémie de COVID-19, il est maintenant possible de se faire livrer d’un restaurant près de chez vous, ce qui démontre la capacité d’adaptation de cette coopérative.
3. Réduire les pertes de chaleur des bâtiments // Fermes Lufa
En habitant à Montréal, on sait bien qu’on ne peut se passer de chauffage ni chez soi ni au bureau pendant plusieurs mois de l’année. Mais lequel de ces deux types de lieux contribue le plus aux émissions de GES? En fait, plus de la moitié (57%) des émissions de GES de bâtiments provenait du secteur commercial et institutionnel en 2015 alors qu’il ne représentait que 5%du parc immobilier.
Les Fermes Lufa offrent la livraison de paniers d’épicerie contenant des aliments biologiques produits dans leurs fermes sur les toits de Montréal, ainsi qu’en collaboration avec des fermes et producteurs locaux. Leurs quatre serres urbaines sont construites sur les toits de bâtiments existants et peuvent donc utiliser les pertes de chaleur des étages inférieurs pour se chauffer.
4. Verdir nos milieux de vie // Verdir le sud
De 1981 à 2010, nous avons eu 11 jours à plus de 30 °C contre une moyenne de 41 jours de 2041 à 2070. Entre autres pour pallier aux vagues de chaleur et ainsi augmenter la résilience de la ville, le verdissement figure comme objectif clé dans le plan climat. Les 500 000 arbres à planter/entretenir/protéger vont aussi servir à modérer les impacts de pluies abondantes.
Un partenariat entre 6 éco-quartiers souhaite lutter contre les îlots de chaleur dans les quartiers du Sud-Ouest, LaSalle, Ville-Marie et Verdun. Dans un effort d’inclusion, “Verdir le sud prendra place au sein des populations défavorisées qui sont aussi les plus touchées par les évènements climatiques extrêmes dont la chaleur extrême.” Pour faire d’une pierre deux coups, ce projet inclura également des aménagements comestibles.
5. Réduire le gaspillage alimentaire // SecondeVie
Montréal souhaite réduire de moitié le gaspillage alimentaire sur son territoire d’ici 2025. Ceci est discuté plus en détail dans le Plan directeur de gestion des matières résiduelles. Cela va commencer par une consultation publique cette année pour récolter les bonnes idées des citoyen.nes.
SecondeVie propose des paniers de fruits et légumes biologiques soit moches soit provenant de surplus d’inventaires, mais dans tous les cas délicieux! Cette revalorisation des produits permet aussi de réduire les émissions de GES, diminuer la consommation d’eau et générer des économies pour toutes les parties prenantes. Il y a beaucoup de place à l’innovation sociale dans l’industrie de revalorisation des produits alimentaires dont également LOOP Mission – à noter que nous avions eu l’honneur d’avoir Julie Poitras-Saulnier, CEO & co-fondatrice à un de nos événements cocktail-conférences.

Pour plus d’infos voici le Sommaire exécutif ou le Plan climat 2020-2030 au complet.
Nous n’avons pas de relations privilégiées avec les compagnies mentionnées, nous les trouvons simplement cool. 😎